Réau, mon village

Dans mon village, point de monuments,

Point d’usines ni de bâtiments.

Blé, Colza et betteraves aux Champs,

Au fil des saisons, ponctuent le temps.

Villaroche, monde de modernité,

Où s’activent à leurs ateliers

Quelques centaines d’ouvriers,

La nuit, de ses feux,  rompt l’obscurité

Des Briardes aux tuiles usées,

A Ourdy sous un clair de lune,

Du Plessis Picard, demeure de nos ainés,

Jusqu’à galande et Eprunes

d’une dure journée, se reposent les terres.

Idem pour nos petits écoliers,

Qui, leurs petites têtes pleines de mystères

s’endorment en oubliant leurs cahiers.

Demain, petits anges, sur le dos vos cartables,

Révisant vos leçons, sur les chemins de l’école,

Prenez garde qu’auprès de la Mare au diable,

Les calmes plantations ne deviennent des geôles !

Dans mon village point de monuments,

Mais une quiétude que certains nous envient.

Dans mon village au fil des ans,

Naturellement, je réapprends la vie.

Nous avons en commun une dure mission,

Celle de préserver le calme de nos hameaux,

D’une intensive et gourmande spéculation

Qui condamnerait Réau à ne plus être Réau…


Signé : Un habitant de Réau