La mort de notre collègue Jean-Mathieu MICHEL, Maire de Signes, nous émeut tous aujourd'hui.

C'est un drame humain, et je m'associe à la peine de ses proches, de sa famille, des membres de son conseil municipal, et des habitants de Signes.

Au delà de l'émotion suscitée par la disparition de cet homme au parcours exceptionnel, c'est le fonctionnement de notre société qui pose question.

Car ce drame n'est finalement qu'une étape inévitable d'un processus de délitement du respect de nos institutions, depuis plusieurs années, petit à petit.

Ces dernières années, des enseignants, directeurs d'écoles, policiers, gendarmes, pompiers, employés municipaux, territoriaux ou de l'état, infirmières, médecins, surveillants pénitentiaires, etc, ont été la cible de la dérive violente de notre société.

Les Maires, édiles globalement appréciées de leurs administrés, et en particulier les Maires des petites communes, qui ne disposent pas de police municipale, sont en première ligne dans l'exercice de leur pouvoir de police.

Quel Maire d'une petite commune n'a pas eu à gérer une situation tendue au moment de l'installation illégale de gens du voyage ? n'a pas eu à intervenir auprès de parents d'élèves violents ? d'habitants incorrects ? de personnes déposant des encombrants sur le domaine public ? de conducteurs roulant à vitesse excessive dans les rues de sa commune ? etc. 

Ce qui ne devrait être à la base qu'un rappel à l'ordre logique face à des comportements inadaptés se transforme bien souvent de nos jours en une véritable mission de police, à la différence près que nous n'avons comme seules armes que notre détermination et l'amour de notre commune.

Les bien-pensants veulent nous faire croire que cette dérive est inéluctable, voire excusable, et, guidés par cette doctrine, adaptent toujours à la baisse les peines et les sanctions.

Ces dernières années, la culture de l'excuse portée par Mme Taubira et pérennisée depuis a produit des effets calamiteux. 

On ne compte plus les zones de "non-droit", les insultes, agressions physiques, envers toutes les personnes qui représentent une forme d'autorité.

Parler d'incivisme, alors qu'un homme est mort, qu'un Maire est mort, c'est franchir un pas supplémentaire dans la lente dégradation de notre modèle républicain.

Un homme est mort. Un Maire est mort, et c'est tout sauf de l'incivisme !

Plus que jamais, l'ordre républicain doit être rétabli dans notre pays.

Bien évidemment, on va très vite nous annoncer une batterie de mesurettes sans efficacité, pour appaiser l'émotion.

Mais la seule solution est judiciaire.

Finissons-en avec ce laxisme d'inspiration post soixante-huitarde et rétablissons l'ordre en France.

Ayons le courage de condamner plus durement ceux qui s'en prennent à nos forces de l'ordre, pompiers, personnel soignants, etc, qui se moquent sans même s'en cacher de nos lois, se sachant protégés par une impunité notoire.

Force doit rester à la loi, car sans cela, quel sera la prochaine étape ? 

 

Alain AUZET

Maire de Réau

 

 

 

 

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