Il était une fois la seigneurie d'Evry...ou pas !

Mais que se passe-t-il donc dans le cadre de l'élaboration du SRCI (Schéma Régional de Coopération Intercommunal ?

Tout d'abord, ce nom barbare ne signifie sans doute pas grand chose dans l'esprit de la plupart de des Sénartais.

C'est pourtant l'avenir de notre intercommunalité qui se joue en ce moment au travers de ce SRCI, et bien au-delà, notre avenir commun.

Sénart vient à peine de passer du statut de SAN à celui de Communauté d'Agglomération. Vous commenciez juste à en connaître le périmètre et à en comprendre les compétences.

Ne vous fatiguez pas avec cela, car ils veulent tout changer !

"Ils", ce sont certains élus, un brin mégalos, qui ont vu par ce biais la possibilité de reconstituer des "seigneuries" à la mesure de leur ambition et sur lesquelles ils règneraient en maîtres.

C'est justement l'histoire que je m'en viens vous conter aujourd'hui :

Il était une fois....quelque part au Sud de la capitale, dans le comté d'Evry, le projet de réaliser une énorme seigneurie, au sujet de laquelle certains disaient qu'elle pourrait, un jour certain, être promise au Cardinal de "Marignon", un ancien notable du coin, très influent et très ambitieux, ambitieux au point de s'imaginer un jour roi à la place du roi (y parviendrait-il ? ça, l'histoire ne le dit pas)

Seul bémol, cette seigneurie était trop petite au regard de l'ambition du futur seigneur. Alors on décida d'y adjoindre quelques baronnies des (lointains) alentours (l'Arpajonnais, le Val d'orge, Sénart en Essonne, Sénart en Seine-et-Marne, Corbeil-Essonne, etc.)

La dimension était la bonne, à présent, pensait-on mais, malgré tout, le futur seigneur d'Evry risquait fort d'être mis en minorité dans ce nouvel ensemble. C'est ainsi que naquit l'idée aussi fourbe qu'ingénieuse de découper une autre baronnie pour n'en garder qu'une des deux villes (Grigny) sur laquelle régnait un homme par avance acquis à la cause du futur maître de ce grand territoire, permettant de fait d'assurer son adoubement avec une grande facilité.

Vu de l'extérieur, globalement, ce schéma semblait arranger les affaires d'une grande partie des gens concernés. Mais en y regardant de près, une grande majorité des notables locaux y étaient opposés, sans pour autant manifester leur réprobation énergiquement.

Il y avait bien les arpajonnais qui se faisaient entendre avec virulence, et aussi quelques briards, au delà du fleuve Seine, dans le comté nommé "Sénart en Seine-et-Marne", territoire en partie rural, qui esquissaient un début de rébellion, mais rien de bien méchant.

Rien de méchant, jusqu'au jour ou ces rebelles décidèrent unanimement de demander une dérogation aux autorités du roi, visant à obtenir un délai de réflexion qui leur permettrait légitimement de décider eux-mêmes de leur propre avenir.

Pour assurer la tranquillité, le cardinal accepta l'idée de se séparer de l'Arpajonnais et du Val d'Orge, réduisant par là un tantinet ses terres, mais après-tout une petite concession vaut mieux qu'une grosse révolution. Il chargea alors le Préfet de Région (je ne suis pas assez calé en histoire pour trouver un équivalent médiéval au Préfet...) d'organiser l'affaire prestement.

Mais quid de Sénart ? Comment gérer l'outrage suprême qu'était cette proposition venue d'outre-Seine !? et Comment avaient-ils osé cette offense ?

Le Cardinal mobilisa toutes les énergies du Royaume pour trouver et mettre en œuvre la parade qui contrerait l'odieuse insolence de ces quelques petites gens (un peu plus de 100 000 tout de même ! ben oui).

Il poussa même jusqu'à employer des méthodes très contestables à l'égard de ces manants, allant jusqu'à refuser le droit de présenter leur demande provisoire d'indépendance alors même qu'une demande similaire avait expressément été accordée à d'autres briards, ceux du comté de Melun un peu plus loin, sans plus de justifications d'ailleurs. (oui, au moyen âge, on utilisait facilement ce genre de méthodes pas très démocratiques je vous l'accorde, mais au demeurant très efficaces. Ben heureusement les temps ont changé... ou pas !).

Alors quoi ? qu'avaient donc de si particuliers ces ruraux pour qu'on refusa ainsi systématiquement toutes les doléances qu'ils formulaient ?

Et bien, Il se murmure, dans certains festins de chevaliers locaux, que les seigneurs des villes de l'Ouest cherchaient des terres vierges plus à l'Est pour y construire de nouvelles habitations, afin d'y reloger leurs populations les plus pauvres. L'idée vint donc d'engager la fameuse "conquête de l'Est" (on avait même imaginé de tourner des films, qu'on appellerait des "easterns")

Il se dit également que l'aérodrome de Villaroche les intéressait (ah zut, au moyen âge les avions n'existaient pas. Tant pis, ce n'est une fiction de toute façon...).

Une bataille s'engagea donc en l'année de grâce 2015, la bataille de "Marignon", en hommage à celle de Marignan qui s'était déroulée 500 ans plus tôt, et faisant également référence au fameux Cardinal de Marignon (que l'on disait plutôt adroit de ses mains, voir même manuel)

L'effet de surprise fût complet, puisque personne n'avait imaginé une telle mobilisation à ce sujet.

Et...

Voilà pour aujourd'hui, je ne connais pas encore la suite de cette histoire. Néanmoins, mon objectif est bien entendu de finir par ces quelques mots :

"ils ne se marièrent pas et eurent tout de même beaucoup d'emplois, des logements..."

(toute ressemblance avec des personnages existant....)

à très bientôt pour la suite de cette histoire.

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